
Thiery Amélie & Pillot Hugo
Travaux Personnels Encadrés
L'histoire de la radiothérapie
Les dernières années du 19e siècle ont été marquées par la découverte de nouveaux phénomènes physiques qui vont révolutionner la médecine au cours du siècle suivant.
La radiologie est née, des services sont installés dans les hôpitaux dès 1897. Les premières utilisations de la radiothérapie et ses progrès ont été lents à se faire.
En quelques années ils sont parvenus à traiter des tumeurs superficielles et même certains cancers un peu plus profonds.
Malgré la limitation de leurs moyens financiers et du matériel, les spécialistes en radiothérapie du début du 20e siècle font tous de même de grandes avancées. Pourtant, pendant plus de 50 ans, les médecins ont utilisé des tubes à rayons X, légèrement plus puissants que ceux dont on se servait pour faire des radiographies, mais fondés sur le même principe. A cause de leur faible énergie, on ne pouvait obtenir des doses assez efficaces pour aller plus profondément que quelques millimètres sous la peau. De ce fait, seuls les dermatologues les utilisèrent.
Le radium 226 et le radon 222 offraient des possibilités beaucoup plus larges. Leurs rayons gamma émettaient une énergie beaucoup plus importante donc leurs pénétrations étaient plus importantes, voir même suffisantes pour atteindre les tumeurs profondes. Il y avait néanmoins quelques inconvénients qui empéchèrent leur utilisation médicale.
En 1934, les doses utilisées en médecine ont changé, avec la découverte de la radioactivité artificielle par Irène et Frédéric Joliot-Curie. L’emploi du radium est alors progressivement abandonné dû a l'arrivée des radioéléments artificiels, mieux adaptés à chaque usage et moins chers.
En 1955, avec l’arrivée des appareils de télécobalthérapie, on assiste à une révolution. Le Cobalt 60 produit des radiations de haute énergie plus performantes et plus pénétrantes. La définition du faisceau qu’elles dessinent est plus précise. Avec les « bombes à Cobalt», la pénétration est bien meilleure (plus profonde et plus précise) et les bordures de champ sont mieux définies. L’irradiation au niveau des tissus sains alentours est limitée.
A la fin des années 60, une nouvelle étape est franchie avec l’apparition des accélérateurs linéaires de particules. Ces générateurs de haute énergie sont plus performants que les « bombes au Cobalt ».
Les faisceaux de rayonnement obtenus sont bien plus fins que ceux de la télécobalthérapie, ce qui permet de les orienter avec une grande précision. Les accélérateurs d’électrons permettent également une irradiation plus en profondeur. Les électrons sont alors transformés en rayons X, dont l’énergie est déposée plus profondément. En utilisant les faisceaux provenant de plusieurs directions, la dose peut se concentrer à des profondeurs de 10 à 15 cm. Les contours de ces faisceaux sont définis avec une plus grande précision et permettent de respecter les organes sains qui entourent la tumeur.
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